Stratégies de référencement borderline, voir à la limite de la légalité face à de gros comptes, je vous propose une lecture légère et didactique sur les retours d’expérience de 3 projets dans 3 secteurs différents. Fermeture du site, mise en demeure, menaces par le service juridique, notification de l’hébergeur et j’en passe. Les sites sont passés par plusieurs phases qui ont toutes menées à la perte du nom de domaine.
Prenez ça comme un guide pour le jour où vous serez tenté de monter un site à la barbe des plus grands que vous ;)
Projet 1 :
Le premier projet était dans une thématique alimentaire. Le site donnait des informations sur une chaîne de fast-food connue et se positionnait premier sur certaines requêtes précises pas trop concurrentielles mais à fort potentiel devant le site officiel de la chaîne cible.
La concurrence dans cette thématique était faible, un domaine pas trop mal s’est présenté, il y avait un CPC confortable sur Adsense et en plus j’avais de quoi monter en charge pour générer de la longue traîne : quelques milliers de pages géolocalisées. Le projet était lancé.
Caractéristiques :
C’était un nom de domaine expiré sans PR mais avec quelques backlinks intéressants. Il avait plusieurs années d’ancienneté et la particularité principale du domaine était de posséder le nom exact de la chaîne de fast-food dans son url, suivi d’un nom commun : fastfoodmot .tld
Stratégie :
La stratégie sur ce projet était plutôt simple. Elle était basée uniquement sur des liens d’annuaires et un peu de spam co et spam edu. Le site s’est positionné relativement vite sur les mots clés principaux ainsi que sur sa longue traîne. Il était rentable dès les premières semaines pour monter jusqu’à 600 euros d’Adsense par mois. C’est le seul moyen de monétisation qui a été utilisé sur le site.
Sachant pertinemment qu’avec un nom de domaine pareil et l’utilisation des logos de la marque au sein des articles du site j’allais me faire épingler tôt ou tard, j’ai mis le domaine en WhoIS privé chez OVH sur un petit mutualisé. Par contre, j’avais utilisé les Analytics de mon compte principal donc un coup de SpyOnWeb et j’étais de toute façon grillé. Jusque-là, je n’avais pas encore de problèmes.
Début des problèmes :
Quand on est trop visible face au gros compte, il y a des effets collatéraux qui vous pointent du doigt. C’est ce qui s’est passé 8 mois après le lancement du site. OVH a passé rapidement le domaine en statut ‘domain dispute’ qui rendait son transfert impossible. Le WhoIs étant privé, la chaîne de restaurant à contacté OVH directement et a envoyé 2 documents :
- Une mise en demeure pour le retrait de contenus illicites sur le site internet
- Une copie du mail destiné à OVH sous forme de pdf
Pour faire court, la mise en demeure regroupe toutes les charges contre le site : telle image, tel texte, telle appellation de menu (oui, même les noms des produits sont tous enregistrés et sous copyright), vol de tel logo sur tel domaine de tel IP. En voici un passage :
OVH m’en a fait part sans fermer les sites (ouf !) et nous avons entamés des négociations. Après quelques échanges avec le service juridique d’OVH, je me retrouve face au service ‘para légale‘ des noms de domaines et un conseiller d’un gros cabinet d’avocats international. Malgré toute la bonne volonté du monde (suppression de tous les contenus et de toutes les images, changement de domaine etc.) rien à faire, le cabinet a exigé le transfert du domaine en leur faveur (pour le mettre en hors ligne, quel gâchis !).
Pour couronner le tout, un papier devait être signé stipulant qu’aucun autre site qui parle de cette chaîne ne sera créé à vie sous peine de poursuites judiciaires sans passer par la case mise en demeure.
Conclusion :
- Même caché derrière OwO, vous êtes atteignable
- Utiliser les logos et images du site officiel, c’est mal
- Utiliser le code de tracking Analytics du compte principal, même avec un WhoIs privé, c’est mal
Projet 2 :
Ce projet était dans la thématique des paris sportifs en ligne. Le site proposait des pronostics sur un certain type de compétition, et s’est très vite positionné sur le nom du site de paris sportifs ainsi que sur des termes « pronostic + compétition » et « parier + compétition ». Le volume de recherche de la marque était de plusieurs centaines de milliers par mois.
La concurrence était assez forte, aujourd’hui c’est quasi impossible de se placer sur ce secteur.
Caractéristiques :
C’était un NDD expiré sans PR, mais qui pouvait s’assimiler au nom du site original (marque déposée) du type : nomdusite-fr.tld
Stratégie :
La stratégie était simple :
- du netlinking basique et massif
- des inscriptions annuaires pseudo spinnées dans des milliers d’annuaires, à un rythme assez soutenu
- quelques échanges de liens footer, sidebar, et roulez jeunesse.
Au niveau du contenu, le site proposait des pronostics quotidiens d’experts pronostiqueurs, soit environ un millier de pages par année.
Début des problèmes :
Je savais ce que je faisais. Utiliser le nom de la société était un pari risqué. Ayant pensé à la monétisation en amont, j’ai recherché l’affiliation principale du site (il y en a des tonnes dans le secteur), je me suis inscrit et j’ai contacté mon affiliate manager. Je lui ai expliqué la démarche, le nom de domaine utilisé et ce dernier a transmis à l’équipe légale du site officiel. Mon site a été accepté rapidement dans le programme d’affiliation, je ne me suis pas posé de questions. J’ai donc continué dans la même direction.
Ma plus grosse erreur a été de réutiliser les couleurs du site, et les logos. En effet, lorsque le site s’est bien positionné, les internautes pouvaient confondre le site officiel et le mien. Et vu que je faisais de l’affiliation pour eux ainsi que pour des concurrents, ça n’a pas duré…
Malgré l’accord tacite du début avec l’affiliate manager et les avocats, le site a contacté mon hébergeur, OVH, qui a carrément fermé tout mon hébergement et la vingtaine de sites qui étaient dessus. Ces derniers n’étaient pas concernés, vous imaginez la colère qui vous habite à ce moment là.
La suite, en résumant : Lettres de mise en demeure, recommandés, appels téléphoniques, pour expliquer ma « bonne foi ». Au final, j’ai dû signer un papier ou je m’engageais à ne pas refaire de site dans le secteur, j’ai dû transférer le nom de domaine au site officiel, et je suis sous le coup de dommages et intérêts si l’envie leur en prend.
Conclusion :
- Même si vous avez un accord tacite avec un site donc vous squattez le nom, passez votre chemin sauf si vous avez le courage et les épaules pour lutter avec un service juridique. Le combat est quasiment perdu d’avance.
- Évitez de faire du Typosquatting et d’utiliser des logos/chartes graphiques sans autorisation expresse écrite.
Projet 3 :
Tout commence en 2009 lorsque je voulais regarder un grand match de football en ligne, car il était diffusé sur Canal +. N’étant pas abonné à la chaîne cryptée par soucis de budget, je me demandais s’il existait quand même un moyen de regarder cela en ligne. Je tapais alors le nom du match que je voulais voir sur Google : rien. Le nom de la ligue : rien. J’ai commencé à chercher tout bêtement dans Google les requêtes suivantes : {voir|regarder} le match {{de |}foot{ball|}} equipe 1 – equipe 2 {en{ direct| live}|} : toujours rien.
Je me suis dit que c’est quand même fou que cela ne puisse pas exister, car j’en avais déjà entendu parler. J’ai donc tapé « comment regarder du football sur son ordinateur ». Et là, surprise ! Des forums qui expliquent tout, qui donnent des liens vers des tutos, vers des sites phares US et russes…
J’ai donc commencé à regarder des matchs en ligne de cette façon. De plus, les sites phares donnaient les liens gratuitement vers des sites russes, américains, chinois, roumains…, sans besoin de se connecter et de créer un compte, mais contre quelques pop ups intrusives et certains liens maquillés d’affiliation. Je me suis dit : ça y est, je suis dans une niche : personne n’a de sites français pour expliquer au grand public comment regarder des matchs en direct. Pas de concurrence et trafic potentiellement élevé.
Caractéristiques :
J’ai trouvé un nom de domaine expiré, qui traitait d’une thématique proche par le passé (depuis 2003, soit 6 ans d’ancienneté à l’époque), mais plus utilisé depuis 2 ans. Je fonce, l’enregistre sur OVH (NDD et hébergement). Je ne me souciais pas du whois anonyme à cette époque.
Stratégie :
Création : Création d’un site sous WordPress sur un thème pro payant (20$). Hébergement mutualisé OVH. Au début, je créais chaque post à la main. Le site était simple, clair et lisible. Chaque post était un match, le tout classé par compétition et je donnais les sources pour aller voir le match en question. Les liens étaient entourés de pubs pour monétiser le site. J’avais jusqu’à 12 pubs par page avec 5 régies différentes (ndlr : le fou !) ! Je changeais la disposition des pubs chaque semaine pour voir quelle pub et quelle disposition me rapportait le plus.
Tout le travail était manuel. Je passais 1h à 2h sur le site chaque soir en semaine, et jusqu’à 4h/5h le week-end pour mettre les matchs en ligne en dehors de mon travail. Je m’étais semi-automatisé la tâche assez rapidement, j’allais deux fois plus vite, mais cela prenait quand même 2h à 3h par jour le week-end.
Optimisation : Le site était optimisé assez simplement : title et h1 unique sur chaque page. Quelques h2 uniques aussi en fonction de la page, générés dynamiquement. Sidebar optimisée avec liens vers les différentes catégories pour le maillage interne, et des liens vers d’autres articles en fin d’article pour le maillage interne des articles. Je créais le post entre 4h et 6h avant le coup d’envoi du match pour être placé au moment du coup d’envoi dans le top 3 sur le nom du match, et cela fonctionnait (j’ai quand même du tester plusieurs fois avant de réussir, Google indexait ma page très vite une fois que le site a commencé à prendre du poids).
Netlinking : Pour le netlinking, c’était du bourrinage de gros porc sur des annuaires peu trustés avec des PR pourris : 500 à 1000 liens par mois (ndlr : quelle prose…). Tout ça pendant la durée de vie du site. Le tout en semi-automatique aussi. Description spinnée, liens sur 150 ancres différentes spinnées aussi. C’était crade, mais ça fonctionnait très bien en 2009.
Début des problèmes :
J’ai commencé le site en février 2009, et j’étais en première page en mai. 3 mois pour me placer sur des termes qui faisaient plus de 600 000 recherches mensuelles exactes d’après le générateur de mots-clés de Google Adwords. Je faisais des pics de visites jusqu’à 30 000 visiteurs uniques en 2h lors de grosses affiches de L1 ou de Ligue des Champions.
Mais à trop être présent, j’ai eu les premiers mails de la LFP (Ligue de Football Professionnelle) qui m’a contactée par le biais du site pour me demander de retirer les contenus de la L1, L2 et Coupe, car les droits leur appartienne. Je n’y croyais pas au début, pensant à un faux mail d’un concurrent pour me faire peur.
Je n’ai donc pas répondu et continué mon site, jusqu’à la troisième relance. J’ai alors Googelisé le nom de la personne qui m’envoyait les mails pour voir qu’elle travaillait bien à la LFP, et j’ai donc répondu. Il s’en est suivi pas mal de d’échanges de mails ou j’ai pris la décision de retirer les liens du site pour les championnats incriminés, mais j’ai conservé le reste. Je risquai des peines de justice si je ne m’exécutais pas de toute manière. Plutôt que de tenter le diable et foncer tête baissée contre cette grande instance du football et leurs avocats, je me suis rangé à leur demande.
D’août à octobre 2009, un gros site du secteur était vivement intéressé pour me racheter le nom de domaine pour en faire un site quasiment identique proposant de l’affiliation pour regarder les matchs via inscription et dépôt sur un gros site de paris en ligne. La négociation a pris 3 mois, afin que je montre clairement que le site fasse ses preuves en visites et en positionnement. Je lui ai vendu le nom de domaine en octobre pour ne plus avoir de problèmes avec la LFP. Le site était quand même PR 3 en 8 mois, a fait plus de 700 000 visites (avec juin et juillet en période creuse) et était positionné sur des tops requêtes dans tout le secteur.
Conclusion :
A la base, je ne savais pas que ce secteur était porteur et de plus en plus en vogue. Acheter le nom de domaine, construire le site, créer les articles, faire le linking était facile à l’époque. Ce site me permettait de doubler mon salaire sur certains mois, et je suis sûr que j’aurai pu monter plus haut avec quelques mois en plus et une meilleure optimisation. Malheureusement, dès qu’on devient trop visible et qu’on squatte les premiers résultats des SERPS, les grandes instances vous tombent dessus et les choses se compliquent.
Merci à Jérôme pour m’avoir demandé de participer à ce sujet. Malheureusement pour moi (et tant mieux pour lui :p), il n’y aura pas de backlinks vers mon site.
Le mot de la fin
Pour conclure, la réglementation des noms de domaine et complexe et vous tombez dans des cases différentes selon l’extension que vous utilisez. Voici quelques rappels importants chez OVH pour un domaine en .org (cas du projet 1) :
- Le Client s’engage à respecter l’ensemble des prescriptions légales et réglementaires en vigueur, et en particulier celles relatives à l’informatique, aux fichiers, aux libertés et à la propriété intellectuelle
- Toute activité susceptible d’engager une responsabilité civile et/ou pénale entraînera le droit pour OVH d’interrompre sans délai et sans mise en demeure préalable les services du Client et de résilier immédiatement et de plein droit le contrat
- L’enregistrement d’un nom de domaine portant une extension générique. org peut être sanctionné au titre du droit des marques.
- Les noms de domaine portant une extension générique sont soumis aux dispositions de la charte de résolution des conflits de l’ICANN (Uniform Dispute Resolution Policy).
Une société a la possibilité de recourir à la procédure régie par les principes UDRP afin d’obtenir le transfert ou la radiation du nom de domaine
Pour cela, trois conditions doivent être réunies :
- Votre nom de domaine est identique ou semblable au point de prêter à confusion, à une marque de produits ou de services sur laquelle le requérant à des droits ;
- Vous n’avez aucun droit sur le nom de domaine ni aucun intérêt légitime qui s’y attache ;
- Votre nom de domaine a été enregistré et est utilisé de mauvaise foi.
Alors, vous avez vous aussi des retours d’expérience à faire ? Lâchez-vous dans la zone de commentaire ;)
35 Comments on “Le référencement à la limite de la légalité : cas pratiques”
Nous avons eu droit dernièrement à une procédure Afnic (2 en fait) par rapport à un ndd exact match (marque antérieure au nom de domaine). Aucun cybersquatting / typosquatting, et site exploité. Le requérant a été débouté car nous avions bien ficelé le projet avec notre conseil en PI en amont.
Amha, quand on se lance dans ce type d’aventure, il est primordial de bien verrouiller son business model avec un juriste spécialisé.
Ca me fait pensé à un sujet que j’ai lu, il y a quelques mois à propos du PSG qui avait porté plainte contre un site de passionné qui marchait très bien.
Qu’est ce qu’il reprochait au site ?
– Il voulait récuperer le nom de domaine car il contenait les lettres psg.
– une ressemblance dans le logo. Mouai ….
– une boutique en ligne vendant des produits de 2009 …
Aujourd’hui le site a été recrée sous un autre nom.
Plus d’infos ici : http://www.allqsg.com/archives/1
Excellent retour.
Pour le foot, pourquoi ne pas avoir tenté l’achat d’un hébergement dans un pays étranger payé avec des cartes prépayées ?
Fausse identité sur le ndd (chaud, je le reconnais)
Merci.
De bonnes infos à savoir … Ca me conforte dans l’idée de ne pas choisir un ndd à la va-vite …
Article sympa et bien écrit.
Sinon, oui, c’est assez border-Line ce que tu as fait. Si on sent qu’on est sur un marché juteux, pensez à verrouiller les aspects marques coté INPI.
Cela coute environ 300 € / 10 ans mais cela peut valoir la peine.
Très bon, merci pour ce retour d’expérience.
Beau retour sur expérience, j’ai fait à l’époque un site similaire sur le foot aussi, à la base s’était une sorte de clone de Rojadirecta, j’ai eut aussi quelques ennuis mais c’était marrant, c’est clair qu’il faut faire gaffe aujourd’hui avec les marques elles deviennent tatillonne, mais il y a encore la place de s’amuser. Plus spécifiquement niveau streaming ca devient quand même assez chaud, mais justement la jurisprudence « rojadirecta » donne plus de liberté même si en France il y a un contre-exemple avec soccer.fr. Je suis certain que cette année la mode sera au streaming de F1 on va bien rigoler.
a++
et bien tu es du genre qui aime le risque ! Tu aurais vraiment pu avoir des gros problèmes avec de telles pratiques …
Un retour d’expérience riche en enseignements. Mais dans les 3 projets, tu te doutais bien que les ennuis allaient pointer leur nez tôt au tard. Je suppose donc que tu dois avoir un tempérament très zen, donne moi ton secret :)
Finalement, tu es sorti des ces 3 affaires sans être condamné pénalement, c’est ça le plus bluffant.
Et récupérer un domaine expiré d’une ancienne ambassade fr ou un site humanitaire qui n’est plus utilisé, légal ou pas ? On s’éloigne un peu de tes cas mais bon je me pose toujours la question
Merci pour ton retour d’expérience. Ce que je retiens en premier lieu, c’est que tu as un goût du risque prononcé. Aller taper à la porte d’enseignes est certes risqué, mais où je suis surpris c’est le peu de de discrétion dont tu as fait preuve.
Comme tu l’expliques, ce sont des bêtises mais elles auraient pu te coûter cher. Moralité, pour ce genre de sites mieux vaux acheter les NDD à l’étranger pour avoir un whois totalement masqué.
Quant aux stats, il existe quelques solutions pour éviter d’utiliser GA et surtout son compte principal.
De nombreuses niches sont intéressantes justement parce qu’elles comportent en contrepartie un risque légal.
Un certain nombre d’erreurs peuvent être évités facilement au lancement du projet. L’utilisation de logos / images, et l’inclusion d’une marque dans le ndd par exemple sont à éviter absolument, cela rend la tâche facile aux services juridiques ;)
Super interessant ton article vraiment – bon apres le dernier on va dire que c’est pas forcément beaucoup d’ennui puisque’au final tu a revendu le NDD (je supppose pour un profit au moins correct – meme si je suppose qu’effectivemetn ca aurait pu etre mieux sans la LFP aux miches).
Ayant géré des campagnes affil pour certains clients en angleterre je peux te dire d’entrée que si ca avait été moi tu n’aurais jamais ete accepté dans le program pour ton projet 2 et effectivement moi aussi j’aurais conseillé a mon client de l’époque de te trainer en justice pour utilisation de la Trademark si tu avais mis le site live pour faire de l’adsense.
Juste un truc (peut etre en privé si c’est pas trop demander) comment on peut faire de l’adsense avec un site de Fast Food? j’ai du mal a me faire l’idée pour tout te dire… et puis quelle chaine de Fast fod?
@Johanna : ce n’est pas autorisé d’avoir un EMD du moment que le domaine d’activité du site n’est pas le même que celui du gros compte ?
@leferenceur : il faut avouer que le logo ressemble vraiment beaucoup au logo officiel. En plus, l’article n’est pas si vieux que ça d’après ce que je vois.
@Ola : tu veux utiliser une carte pré-payé que pour certains hébergeurs comme GoDaddy. Cela dit, je préfère avoir une bonne identité derrière un whois privée qu’une fausse identité.
@Labisse : Je pense que Canal+ ne va pas lésiner sur les moyens pour contrer tous les sites pirates de streaming cette année. Ils ont quand même investi 30 millions d’euros.
@Gilles et Puntocano : Oui c’est vrai. Les petits comme les grands comptes préfèrent quand même envoyer un mail avant de faire une action en justice. Je précise que ces projets ne sont pas tous de moi :p
@christophe : je sais que tu peux racheter une institution liée à un domaine en .edu pour pas cher mais je pense que le fait de prendre un ancien domaine d’une ambassade est risqué. Ils peuvent de le demander quand ils le souhaitent.
@Hervé : Effectivement. Si c’était à refaire, je n’aurais pas fait les choses de la même façon.
@Julien : les mecs sont parfois plus souples avec les règles pour certaines régies. J’ai encore un site qui est passé dans une rédie avec que dans les cgv, il est clairement écrit que le mot clé de mon EMD est interdit. Je suis passé par un manager américain qui va validé le site pour ma campagne en France (petite astuce). Pour l’adsense, je misais que le volume de visiteur pour générer des clients sur des pubs ciblées. Le CTR était relativement faible (moins de 2%) mais ça fonctionnait assez bien.
Bonjour,
Merci de partager ces expériences sur le métier. Cela aide à démystifier certaines pratiques, et peut servir de guide pour certaines pratiques (dans le sens « il est déconseiller de.. ») . Reste qu’aujourd’hui, il me semble possible de pouvoir garder l’anonymat sur des plateformes offshore , et de retarder les poursuites, non ?
C’est vachement précieux comme retour que tu nous fais là. J’admire ceux qui ont les « corrolles » de se lancer dans des secteurs tels que ceux décris, face à des acteurs au porte feuille et au service juridique blindés !
Très bel article.
Bye
Matthieu
Vraiment intéressant ton retour d’expérience sur ces 3 projets. Mais comme l’a dit Hervé, tu aimes bien prendre des risques, choisir un nom de marque comme NDD est quand même un peu culoté pour un money site, surtout avec comme seule protection un WhoIs anonyme.
Bonjour,
J’ai aimé votre article car moi aussi j’ai un soucis. Un de mes concurrents à créé une page portant le nom de mon domaine
ex: imaginons mon site est : monbeausite.tld et lui à créé une page catégorie « Mon beau Site » qui se classe juste en dessous de la mienne. Par ailleurs il s’amuse quelque fois à reprendre mes articles, pas en copié coller mais il reprend les idées.
De ce fait il me fait une concurrence agressive. Comme nos domaines (ce que nous faisons) sont similaires, se trouverait il dans illégalité ? Si oui que faire ?
Merci pour le retour d’expérience, et félicitation pour le troisième cas : tu t’en sors tout de même super bien au final !
En tout cas, ça montre bien que sur des cas borderline, il faut vraiment bien tout blinder, mais aussi que c’est rentable de s’attaquer à ce type de niche !
Il y a une expression que j’aime bien : « It’s more fun to be a pirate than join the navy » :)
Pour faire de l’illégal, t’es obligé de prendre un registrar anonyme (je veux dire : VRAIMENT anonyme), te connecter chez lui en VPN et payer en bitcoin.. Avec ça, t’es tranquille :)
Et si tu veux profiter du pouvoir SEO du domaine, tu fais une 301 (cloakée, ou pas).
Oui, il faut vraiment y aller à fond. Je t’avais vu parler des bitcoins sur Twitter il me semble. Tu utilises ? Tu as trouvé un registrar qui propose ça ? J’irais aussi jusqu’à mettre mon site dans le cloud pour se passer totalement d’un hébergeur.
Excellent retour d’expérience qui nous replonge dans la nostalgie du seo avant 2010 où tout était beaucoup plus simple ;)
Par contre à force de te faire éjecter de différents secteurs d’activité tu va arriver à ne plus pouvoir faire de site :D
super retour d’expérience enfin malheureuse à ton encontre ! punaize à te lire tu aurais pu devenir riche et gagner pas mal d’argent !!
Par contre en terme juridique ça fait flipper car je me suis lancer dans une aventure sans vraiment mesurer le risque !
tu m’as foutu un grand froid dans le dos car j’ai quelques mfa sous le coude dont le NDD comprend une certaine grande marque bien connu et que je monétise en adsense et lien d’affiliation
J’ai subi un ptit pinguin mais je m’en suis sorti plutôt bien, je rank sur pas mal de requêtes et les concurrents sont derrière ainsi que la marque en question. ça me fout assez la pétoche en terme de légalité lol…AIE CARAMBA !!
article interessant qui me rappelle le temps ou avec un pote on achetait des .fr expirés à tour de bras car l’AFNIC ne leur donnait que 7 jours pour renouveler… J’ai fait un carnage et j’ai eu aussi pas mal de lettres d’avocats mais dios..que c’etait jouissif de négocier dans l’anonymat car
1. je n’ai jamais acheté mes .fr en france mais aux bahamas (cf internetbs)
2. ils peuvent toujours venir me chercher si tu resides reellement – cerise sur le gateau dans mon cas – hors de france
Quand l’afnic repéra des petits malins qui jouaient avec ses dates de « redemption » à leur profit, ils ont changé leur politique ..evidemment…ils ont mis du temps…hahahaha… et c’en est fini de cette période de vaches grasses.
en tous cas, sur ce genre de domaines, à l’époque (et meme maintenant d’ailleurs)
1. je n’achete jamais mes ndd en FR
2. si j’héberge en france, je ne mets pas evidemment GG analytics (statcounter ou Clicky sont tres bien)
a mon avis, le cas 1 devrait etre reproductible sur un ndd en anglais car si on fait bien les choses (bien séparé les infos et l’hebergement…) c’est jouable…
et c’est vrai que c’est tellement rigolo de voir un site « compatible » d’une marque arriver dans les premieres positions…
J’ai entendu qu’internetBS donnait aussi les infos en cas de lettre d’avocat, même avec whois privé. Pour l’hébergement, il y a différente possibilité, la dernière en date étant l’hébergement gratuit dans le cloud ou un hébergement basé sur un espace dropbox.
Sympa de nous faire partager tes experiences!
Tu l’as revendu dans quelle tranche de prix ton site sur le football?
Je ne peux pas révéler la somme ^^
Excellent ce retour d’expérience en plus étant étudiant je test des cas un peu similaires (Paris Sportifs). J’avais déjà entendu ces problèmes judiciaires en cours de droit. Certains droits sont abusifs (si t’es connu tu as tous les droits en gros).
Le pot de terre contre le pot de fer comme je résume souvent ça ;)
Vraiment passionnant cet article. Pour moi qui débute en SEO c’est une mine d’or. J’avais en-tête quelques projets un peu border-line et ton retour d’expérience me fait vraiment réfléchir …
Comment as-tu fonctionné pour le contenu de tes sites ?
Merci Cédric ;)
Pour le contenu des sites, j’ai procédé de 3 façons selon les pages / projets :
– rédacteur perso en direct
– plateforme de rédaction de contenu comme Textmaster ou GreatContent
– génération du contenu à l’aide de données d’autres sites (tu fais des phrases avec de la data)
L’EMD ne concerne pas un grand compte, mais plutôt une grosse PME qui a très mal ficelé la protection de sa marque ;)
Un récit d’expérience fort intéressant qui permet de réfléchir sur certaines pratiques. Quoi qu’il en soit, la loi en ce qui concerne les NDD et plus spécifique les jurisprudences dédiées à cette problématique sont encore floues. La négociation semble donc être la solution bien souvent la plus viable !
Je lis cet article avec grand intérêt même quelques années après sa parution car il reste malgré tout d’une grande actualité sur les problématiques juridiques liées à l’exploitation d’un site. Merci pour ce retour d’expérience.