Récemment, on m’a suggéré que pour les clients qui ont un petit budget et peu de ressource, il pourrait être mieux de consacrer la majorité de son temps et ses efforts à la création d’une page Facebook vraiment efficace au détriment de développer un site internet. Il y a 2 aspects à prendre en considération :
1 – il vaut mieux aller pêcher le poisson où il se situe plutôt que de constamment tenter de l’attirer sur son site
2 – pour faire fonctionner une page Facebook à des fins marketings, il faut beaucoup d’amour et d’attention. Cela implique de sacrifier du temps qui aurait pu être dépensé sur son site.
L’argumentaire est intéressant et c’est pourquoi je souhaite le partager avec vous. Nous investissons tous en tant qu’entreprise ou personne une énorme quantité de notre temps dans des plateformes sur lesquelles nous n’avons finalement aucun contrôle.
Ce qui m’inquiète est que notre travail puisse disparaître un jour, emportant tous les contenus, les données et la communauté qui nous supporte. Juste parce que Facebook est énorme aujourd’hui ne veut pas dire qu’il le sera toujours. C’est pratiquement sûr qu’un autre réseau prendra sa place dans un certain temps.
Il est d’autant plus préoccupant que nous ne savons pas vraiment comment fonctionne le réseau social. Parmi tous les réseaux sociaux existant, il peut y avoir des tensions entre les intérêts des utilisateurs et ceux des annonceurs qui veulent exploiter toujours plus de nos données personnelles.
De ces tensions peuvent résulter des changements au sein de ces plateformes qui impacteront négativement (c’est une supposition) les données que vous avez consciencieusement mis des heures à élaborer et à publier. Facebook a par exemple été accusé de ‘truquer’ l’EdgeRank de façon à favoriser les publications payantes des publications organiques dans l’optique d’encourager les marques à investir dans la plateforme. Facebook a bien sur réfuté toute accusation en disant que les flux d’actualité n’ont pas changé et qu’ils s’affichent un contenu pertinent pour l’utilisateur. Toutefois, le doute plane quand même…
Rappel : l’EdgeRank est l’algorithme développé par Google qui permet de déterminer ce qui doit s’afficher et à quelle place dans le flux d’actualité de votre compte Facebook.
Alors, quelle est la solution ?
Mettre tous ses œufs dans le même panier a toujours été une stratégie risquée et cela reste vrai avec les réseaux sociaux. Cela dit, aller là où la communauté se trouve plutôt que de l’amener vers soi prend tout son sens. Toutefois, votre site internet est finalement le seul média qui vous appartient et sur lequel nous avons un entier contrôle.
Avez-vous déjà, pour un client, concentré vos efforts sur sa page Facebook plutôt que sur son site internet ? Si oui, pourquoi (budget, priorités, convictions,…) ?
3 Comments on “Le risque des réseaux sociaux”
Salut,
Merci pour cette expertise.
Le problème c’est que sur Facebook il faut aborder la stratégie commerciale « autrement » pour que ça prenne la sauce… sinon ça bide complet.
Du coup une entreprise « classique » aura toujours avantage à posséder son propre site, afin de donner sa véritable image… et puis si l’entreprise est uniquement sur Facebook… ça fait quand même moyen.
Il faut noter aussi que Facebook est dans la tendance, mais dans 5 ans ? Bonne question ! héhé….
De toute façon entre facebook et google, on mets ses oeufs dans 2 paniers differents… Le risque reste très elevé, je pense qu’il vaut mieux chercher des idées d’entreprises hors internet et privilégier une clientèle locale, ça me semble bien plus stable comme approche…
Y a que les grandes grandes marques selon moi qui peuvent vraiment se permettre d’être sur Facebook car comme vous le dites, c’est beaucoup de temps…